Pour une rentrée apaisée

Editorial de Corinne Valls, Maire de Romainville – Septembre 2019

« Je ne peux commencer mon éditorial sans avoir une pensée émue pour Cameron, romainvillois de 20 ans tué dans la nuit du 14 juillet, ainsi que pour sa famille, ses proches et l’ensemble des habitant·es du quartier Youri-Gagarine. Une troisième
jeune victime en si peu de temps, c’est insupportable. Aucun différend, aucune concurrence ne peut justifier un tel dénouement. Au-delà de toutes les actions déjà
engagées sur le territoire, il est grand temps que le service public d’Etat accompagne les villes face à ces phénomènes de violences persistantes. Il n’y a pas de fatalité!

Je souhaite une rentrée apaisée car c’est un moment important. La rentrée scolaire, tout d’abord, est un temps fort qui marque chaque année le début d’un nouveau cycle d’apprentissage pour les élèves. Mais la rentrée est aussi l’occasion pour tout un chacun de s’engager dans de nouvelles activités culturelles, sportives, de loisirs ou dans des actions d’entraide. Cette rentrée s’annonce riche, avec le Forum de rentrée qui se déroulera le dimanche 8 septembre. Vous y découvrirez les nombreuses associations et les activités proposées par la Ville. Parce que nous écoutons vos attentes, nous avons cette année élargi les modalités d’inscription. Vous pourrez vous inscrire sur place mais également via le «démarches en ligne» du site internet de la Ville. Nous espérons que ces nouvelles modalités vous permettront de profiter pleinement de votre journée.

Mais surtout cette rentrée va voir l’ouverture de deux nouveaux équipements publics. Tout d’abord l’école primaire Hannah-Arendt qui comptera onze classes et des espaces mutualisés (dojo, une salle des parents…). Après le nouveau bâtiment de l’école maternelle Jean-Charcot en 2015, l’extension de l’école Marcel-Cachin en 2016, la construction du pôle éducatif Maryse-Bastié en 2017, la Ville prouve qu’elle ne cesse d’investir pour l’éducation des Romainvillois·es en améliorant les conditions d’accueil et le confort des élèves. N’oublions pas les travaux de rénovation et d’entretien de l’ensemble des écoles. Cette année, la Ville y consacre un million d’euros, notamment pour les travaux en cours d’agrandissement de l’espace de motricité, du pôle périscolaire et de la restauration du groupe scolaire Marcel-Cachin.

Enfin le Pavillon, lieu culturel, philosophique, festif et citoyen sera inauguré le 28 septembre. Ce véritable pôle multi-usages accueillera une salle évènementielle polyvalente de 500 places, une salle modulable de 180 places adaptée au spectacle vivant et dotée de gradins rétractables, la Maison de la Philo relocalisée et un jardin public de 600 m² qui permettra aux habitant·es du quartier et aux usager·ères du Pavillon de profiter d’un nouvel espace vert et de jeux pour enfants.

Les équipements publics sont la vitrine d’un service public local de qualité. Je vous souhaite une très belle rentrée, apaisée et fraternelle. »

Réponse à Charlie Hebdo

Suite à un article erroné paru dans l’hebdomadaire Charlie Hebdo, Corinne Valls, Maire de Romainville, a adressé un courrier au Rédacteur en chef en demandant un droit de réponse.

« Monsieur le Rédacteur en chef,

Dans le numéro 1409 de Charlie Hebdo du 24 juillet 2019, un article de Fabrice Nicolino me met directement en cause concernant deux projets portés par la municipalité. Je souhaite donc un droit de réponse afin de rectifier certaines contre-vérités rédigées dans cet article.

Tout d’abord concernant la Cité Maraichère. Il est indiqué que notre projet fonctionnera avec des lampes à diodes électromuminescentes (LED) et en hydroponie. C’est faux ! Notre modèle d’exploitation agricole prévoit une activité maraichère en bacs de culture sur substrat circulaire. De plus la disposition, les volumes et matériaux ont été pensés pour maximiser l’apport de lumière naturelle. Les aménagements intérieurs, locaux techniques et de stockages permettront de répondre aux besoins des exploitants en assurant des conditions de travail optimales. Pour assurer une production écologique, le projet prévoit une ventilation naturelle, la récupération des eaux de pluie et l’utilisation de compost. Enfin, soucieux de porter un projet durable, les concepteurs du projet ont imaginé une enveloppe renforcée pour une meilleure isolation du bâtiment, des écrans mobiles et thermiques visant à limiter les déperditions de chaleur en hiver et à lutter contre la surchauffe en été. La gestion et le contrôle des installations techniques seront optimisés afin de permettre une régulation fine de l’irrigation. Il s’agit donc d’un véritable projet axé sur le développement durable.

De plus à aucun moment cette Cité Maraichère n’a vocation « à détruire un élan réel en faveur d’une agriculture périurbaine pérenne ». La Cité Maraichère et l’agriculture urbaine dans sa globalité est un complément à l’agriculture traditionnel mais aussi à l’agriculture périurbaine. Au regard de l’évolution de la population en France mais également au niveau mondial il est nécessaire de trouver d’autres espaces agricoles. La réintroduction de l’agriculture dans le milieu urbain prend tout son sens. La Seine-Saint-Denis a longtemps été une terre agricole. Jusqu’à une période relativement récente, les communes de la petite couronne, et en particulier Romainville, ont vu perdurer des exploitations maraîchères de petite taille, assurant une partie de leur approvisionnement en primeurs. Il s’agit d’un retour en source. La Cité maraichère est un projet économique et social ambitieux. Il permet de développer une nouvelle filière économique et de créer une dizaine d’emplois locaux et non délocalisables en favorisant l’insertion des publics les plus éloignés du monde du travail. En résumé, il s’agit d’une démarche d’économie sociale et solidaire. Cette exploitation maraîchère permettra de développer de nouvelles compétences locales et des qualifications professionnelles à destination des habitant·e·s du territoire sur des métiers d’avenir.

Car l’enjeu de ce projet, outre de fournir un exemple concret et partageable, est de mettre sur pied ce nouveau modèle économique d’une activité agricole urbaine et une modification des comportement alimentaires en sensibilisant les Romainvilloises et les Romainvillois à l’importance d’une alimentation durable, qu’ils soient moins tentés de faire leur course sans connaitre ni l’origine de leurs fruits et légumes ni la façon dont ils ont été cultivés. La Cité Maraichère sera une vitrine des techniques et des innovations en matière d’agriculture urbaine, le lieu d’une petite révolution gastronomique métropolitaine qui, je l’espère, inspirera d’autres communes.

Le Conseil économique, social et environnemental (CESE) a adopté récemment un avis sur l’agriculture urbaine comportant aussi des contre-vérités sur le projet de la Cité Maraîchère de Romainville ce qui peut induire en erreur. J’ai donc également adressé un courrier de réponse à Monsieur Patrick Bernasconi, Président du CESE ainsi qu’aux deux rapporteurs afin que ce rapport soit rectifié rapidement.

M. Fabrice Nicolino revient également sur le projet de base de loisirs de la Corniche des Forts qui « sacrifie les arbres, les oiseaux et la nature ». En 2012, à l’époque où je l’ai rencontré, un projet de base de loisirs était à l’étude. Projet qui s’est radicalement modifié pour devenir une promenade écologique afin d’ouvrir un nouvel espace naturel au public.

Il offrira un équilibre entre des espaces verts respectueux de l’environnement ouverts aux habitant·e·s et la préservation d’une nature spontanée. Ouvrir un espace vert pour toutes et tous, c’est justement permettre de défendre la place de la nature en ville. Préserver les espaces naturels, c’est favoriser la biodiversité.

Le projet d’aménagement de la promenade écologique de la Corniche des Forts répond donc à ces objectifs. Sur les 28 hectares aujourd’hui fermés et dangereux, seuls 8 hectares sont actuellement en cours de comblement :

– 4,5 hectares vont former une zone consacrée aux loisirs et à l’observation de la nature

– 2,4 hectares de zone d’éco-pâturage, fermée au public mais entourée d’un chemin d’observation, pour permettre le développement de nouvelles espèces végétales et limiter l’expansion d’espèces invasives comme la Renouée du Japon. Cette zone redeviendra à terme boisée de façon naturelle.

– 1,1 hectare pour une zone d’activités ludiques créée dans un second temps.

– Les 20 hectares restants seront complètement fermés au public et sanctuarisés, permettant ainsi au bois, aujourd’hui à un stade de développement jeune, de devenir mature.

De nombreuses Romainvilloises et nombreux Romainvillois attendent l’ouverture de ce nouvel espace vert pour améliorer leur cadre de vie et accéder à un nouvel îlot de fraîcheur.

Pour terminer, M. Nicolino m’accuse d’avoir densifié et bétonné la ville. Au début des années 2000, nous avons élaboré notre projet de ville avec pour fil conducteur l’amélioration notable du cadre de vie des habitants pour inscrire Romainville dans une réelle action politique d’un territoire dynamique et durable. A ce titre, nous avons amplement requalifié l’habitat social, réhabilité et crée de nouveaux équipements publics, préservé l’environnement et ainsi développé bon nombre d’activités municipales hautement qualitatives. De plus, nous voulons permettre le parcours résidentiel des habitants, d’où la nécessité de construire en lien avec notre Plan local d’urbanisme qui met l’accent sur le patrimoine bâti issu des différentes époques d’urbanisation de la commune.

Non Romainville n’a pas été massacrée sur l’autel de l’industrie et du béton. Au contraire notre histoire départementale nous a légué beaucoup de friches industrielles, de terrains susceptibles de se rendre disponibles pour accueillir des programmes d’aménagement. L’aménagement de la ZAC de l’Horloge, où nous créons un nouveau quartier multifonctionnel au cœur de la Plaine de l’Ourcq pour y mêler habitat, commerces et emploi à la place des anciennes industries pharmaceutiques en est le parfait exemple. Cette ZAC prévoit également d’accueillir un pôle culturel à rayonnement métropolitain et hébergera une fondation dédiée à l’art contemporain et le Fonds régional d’art contemporain d’Ile-de-France. Je peux également évoquer le renouvellement urbain du quartier Youri Gagarine, futur éco quartier ambitieux et innovant en matière de développement durable.

En espérant obtenir ce droit de réponse, je vous prie d’agréer, Monsieur le Rédacteur en chef, mes salutations distinguées.« 

Mobilisons-nous contre la privatisation d’Aéroports de Paris

Le gouvernement a annoncé, dans le cadre de la loi du 22 mai 2019 relative à la croissance et la transformation des entreprises (dite loi PACTE), sa volonté de confier le financement, l’exploitation et le développement d’Aéroports de Paris (ADP) à un groupe privé.

Depuis les premières réflexions initiées par le gouvernement en mars 2018, Corinne Valls, Maire, aux cotés de Stéphane Troussel, Président du Conseil départemental de la Seine-Saint-Denis, a exprimé son opposition à une telle privatisation. En mars 2019 Corinne Valls a d’ailleurs été signataire avec de nombreux elu.e.s d’une tribune demandant à renoncer à ce projet qui ne se justifie en aucune façon.

D’abord parce que le groupe ADP se porte bien financièrement. Premier exploitant mondial d’aéroports, l’entreprise accueillera près de 120 millions de visiteurs à l’horizon 2022 en France, le cours de son action a crû de 160% en cinq ans, son taux de 7 % de profit lui permet de générer pour l’Etat 175 millions de dividendes, en constante progression. Des dividendes qui pourraient être consacrés au financement de l’innovation mais qui iront, en cas de privatisation, intégralement dans les poches d’investisseurs privés. De plus, le montage financier que le gouvernement envisage confine à l’absurde : l’Etat indemnisera les actionnaires minoritaires en début de concession pour plusieurs centaines de millions d’euros et devra racheter les actifs d’ADP en fin de concession pour plusieurs milliards !

Ensuite et surtout parce que les aéroports sont des infrastructures de service public et des outils stratégiques en matière d’aménagement du territoire, de mobilité, d’emploi, de sécurité nationale, de transition écologique, etc. ADP n’est pas une entreprise comme les autres. C’est un service public d’intérêt national, un monopole naturel, une frontière extérieure stratégique, un outil de souveraineté, un fleuron du patrimoine national, un leader mondial.

ADP est aménageur, exploitant et développeur ; cette société dispose de 6680 ha de terrains, sans équivalent en Europe.  C’est une entreprise placée au cœur des intérêts stratégiques de la France, au centre des projets d’aménagement de la région francilienne, la ligne 17 du métro du Grand Paris, Cœur d’Orly et ses 15 hectares de quartier d’affaires avec sa plate-forme multimodale. C’est aussi le premier pôle d’emplois francilien.

Les enjeux sont considérables. A ceux de sécurité et de souveraineté, s’ajoutent des enjeux régionaux tels que la maîtrise du foncier, l’emploi ou l’environnement.

Aujourd’hui, grâce à la mobilisation de parlementaires, la procédure pour un référendum d’initiative partagée sur cette question est possible si, d’ici neuf mois, 4,7 millions de citoyen·ne·s se mobilisent et signent le projet de Référendum d’initiative partagée destiné à ratifier une proposition de loi visant à affirmer le caractère de service public national de l’exploitation des aéroports de Paris.

Nous invitons l’ensemble des Romainvillois·es, à signer ce projet sur www.referendum.interieur.gouv.fr et à se mobiliser contre la privatisation d’ADP et pour défendre le service public !

Réponse au CESE sur la Cité Maraîchère

Le Conseil économique, social et environnemental (CESE) a adopté un avis sur l’agriculture urbaine comportant des contre-vérités sur le projet de la Cité Maraîchère de Romainville. 
Corinne VALLS, Maire de Romainville, a adressé un courrier de réponse à Monsieur Patrick Bernasconi, Président du CESE ainsi qu’aux deux rapporteurs afin de demander une correction du rapport ou un droit de réponse à intégrer. Il est inadmissible que des mensonges et inepties soient diffusées par la troisième assemblée de la République.

« Monsieur le Président,

J’ai découvert par la presse l’avis du Conseil économique, social et environnemental (CESE) sur l’agriculture urbaine rédigé par Monsieur Etienne GANGNERON et Monsieur Pascal MAYOL. Je suis heureuse que le CESE se saississe de cette forme émergente de pratiques agricoles mais surtout scandalisée de lire des inepties et des contre-vérités sur le projet de Cité Maraichère de Romainville.

Je regrette profondément que ces deux conseillers aient omis de rencontrer la ville de Romainville ou ses nombreux partenaires concernant le projet de Cité maraichère alors même que ce projet est cité dans le rapport avec des déclarations de personnes ne connaissant pas le modèle économique que nous souhaitons mettre en place.

Par conséquent je vous demande solennellement une correction du rapport ou à minima un droit de réponse à intégrer.

En effet, notre projet est présenté comme un projet high-tech fonctionnant avec de la lumière artificielle, utilisant de l’hydroponie et proposant des productions à forte valeur ajoutée, et annoncé avec une production de 15 tonnes (page 12). C’est faux ! Notre modèle d’exploitation agricole prévoit une activité maraichère en bacs de culture sur substrat circulaire. De plus la disposition, les volumes et matériaux ont été pensés pour maximiser l’apport de lumière naturelle. Les aménagements intérieurs, locaux techniques et de stockages permettront de répondre aux besoins des exploitants en assurant des conditions de travail optimales. Pour assurer une production écologique, le projet prévoit une ventilation naturelle, la récupération des eaux de pluie et l’utilisation de compost. Enfin, soucieux de porter un projet durable, les concepteurs du projet ont imaginé une enveloppe renforcée pour une meilleure isolation du bâtiment, des écrans mobiles et thermiques visant à limiter les déperditions de chaleur en hiver et à lutter contre la surchauffe en été. La gestion et le contrôle des installations techniques seront optimisés afin de permettre une régulation fine de l’irrigation. Il s’agit donc d’un véritable projet axé sur le développement durable.

Quant à la production, ça ne sera pas uniquement des produits à forte valeur ajoutée. Différentes espèces courantes de fruits, légumes, fleurs comestibles et plantes aromatiques seront produites, selon les saisons. Seulement quelques produits à forte valeur ajoutée, comme les pleurotes ou les micro-pousses, seront également cultivés.

De plus, cet avis pointe les inquiétudes quant à la durabilité de certains modèles économiques en mentionnant que les emplois créés seraient des emplois hautement qualifiés, de type ingénieur (page 29). C’est encore une fois faux ! La Cité maraichère est un projet économique et social ambitieux. Il permet de développer une nouvelle filière économique et de créer une dizaine d’emplois locaux et non délocalisables en favorisant l’insertion des publics les plus éloignés du monde du travail. En résumé, il s’agit d’une démarche d’économie sociale et solidaire. Cette exploitation maraîchère permettra de développer de nouvelles compétences locales et des qualifications professionnelles à destination des habitant·e·s du territoire sur des métiers d’avenir.

Enfin, page 71, une « personnalité qualifiée », Monsieur Jacques Pasquier se permet de critiquer ouvertement le projet de Cité maraichère en le qualifiant d’absurde. Ce Monsieur a le droit d’avoir sa propre opinion mais il est scandaleux de ne pas avoir donné la parole aux porteurs du projet de Cité maraichère afin de répondre à ces faux arguments. Les pouvoirs publics soutiennent activement le projet de Cité Maraichère en participant largement à son investissement, preuve de l’intérêt public à ce projet.

Je déplore profondément que ces deux conseillers n’aient rencontré aucune personne concernée directement par le projet de Cité maraichère alors même que celui-ci est cité dans le rapport. D’autant plus qu’il est indiqué en page 11 « Les différentes catégories présentées ci-après sont illustrées notamment par des exemples de projets dont les porteurs ont été auditionnés ou rencontrés dans le cadre de la préparation de l’avis ». Ces deux conseillers ont eu donc une vision partielle et partiale de ce que sera la Cité Maraichère. Je me tiens à leur disposition pour répondre à l’ensemble de leurs questions afin de corriger cet avis concernant l’agriculture urbaine.

En espérant obtenir ce droit de réponse, je vous prie d’agréer, Monsieur le Président, mes salutations distinguées. »

Les travaux du T1 débutent enfin !

Le 14 juin dernier, les habitant.e.s du quartier des Ormes ont pu assister au lancement officiel des travaux du prolongement du tramway 1 avec le début de la démolition de l’échangeur de l’A186. 

Ce prolongement, tant attendu, va apporter énormément à Romainville ainsi que dans tous les territoires qu’il va traverser. Le T1 prolongé à Val-de-Fontenay va permettre de recoudre des villes, tout un territoire marqué par des balafres autoroutières. Ici, dans ce quartier de Romainville, comme tout au long du tracé, nous allons pouvoir recréer des espaces publics qualitatifs, des liaisons urbaines et paysagères qui donneront enfin à chacun les moyens de se déplacer comme il l’entend pour rejoindre les autres quartiers de sa ville ou bien les villes voisines. L’inscription du secteur au concours Europan va faciliter cette transformation.

C’est surtout un projet que Corinne Valls, Maire de Romainville, mais aussi Vice-présidente chargée des Mobilités au Conseil départemental de la Seine-Saint-Denis porte depuis de très nombreuses années. Le voir enfin démarrer, après tant d’années de mobilisation et de combat pour ce territoire est un énorme soulagement.

Les élu.e.s du MGC se battent au quotidien pour améliorer le cadre de vie des Romainvilloises et des Romainvillois.

 

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Soutien à un membre du MGC ayant reçu des menaces de mort.

Suite aux menaces publiées sur les réseaux sociaux à l’encontre d’un membre du Mouvement de la Gauche citoyenne, nous condamnons ce genre d’intimidation exercée continuellement par la même personne.

La phrase « je préfère attendre d’avoir du solide pour lui consacré un « propos » meurtrier » est extrêmement explicite et a clairement contribué à inciter des personnes à passer à l’acte en adressant un courrier anonyme de menaces de mort, directement déposé dans la boite aux lettre de notre camarade Vice-président du MGC.

Nous condamnons fermement ces pratiques antidémocratiques. Un dépôt de plainte a été déposé et nous faisons confiance aux enquêteurs pour retrouver les auteurs de ce courrier abject.

Votons le 26 mai pour les élections européennes

Nous sommes appelés à voter dimanche prochain pour les élections européennes, en un seul tour. Je souhaitais rappeler l’importance de toutes les élections, qu’elles soient au niveau local, national ou européen. Les lois votées au Parlement européen ont des impacts non négligeables à la fois sur chaque pays et en conséquence sur les régions, les départements et les communes. En conclusion, sur chaque habitante et habitant.

Nous avons toutes et tous individuellement et collectivement notre mot à dire. Chaque voix compte ! Alors ne laissons pas les autres décider pour nous ! Ne laissons pas la place aux extrêmes et aux populismes !

Votons toutes et tous le 26 mai pour les valeurs démocratiques et républicaines !

Asma GASRI
Présidente du MGC

Asma Gasri : « Je veux que le MGC continue à porter et développer ses valeurs et ses idées »

Asma Gasri vous êtes la nouvelle présidente du Mouvement de la gauche citoyenne (MGC), pouvez-vous vous présenter aux Romainvillois·es qui ne vous connaissent pas ?

Je suis née en 1979, j’ai grandi à Romainville dans le quartier Youri-Gagarine, entourée de mes parents et de ma sœur. J’ai fréquenté l’école maternelle de mon quartier, puis l’école élémentaire Paul-Vaillant-Couturier et le collège Houël. J’ai continué ma scolarité dans Paris, au lycée et à la faculté.

Je connais Romainville depuis toujours, j’y suis très attachée et c’est pourquoi j’y vis encore aujourd’hui avec ma famille. Je suis élue depuis 2001, j’ai poursuivi mes études en parallèle et suis devenue programmatrice en informatique.

Vous vous êtes engagée très jeune en politique, comment l’expliquez-vous ?

J’ai eu la chance d’avoir pour modèle un père engagé en tant que citoyen. Il m’a transmis l’envie de faire bouger les choses et de m’impliquer pour l’intérêt général. Je crois que c’est ce qui explique que je me suis toujours intéressée à la politique, et en particulier à la politique locale. Jeune adulte, j’ai fait partie de ce qui est devenu par la suite le Conseil local de la jeunesse : nous nous réunissions entre jeunes pour débattre de questions sociales et politiques, au sens premier du terme (la vie de la cité), et pour porter et mettre en place des projets. J’ai par la suite représenté les Romainvilloises et Romainvillois au sein des « Messagers de la Paix », un groupe de jeunes du Département de la Seine-Saint-Denis que la Ville a soutenu et accompagné. Ces expériences, outre de m’apprendre beaucoup, m’ont donné le goût de l’investissement citoyen. J’ai donc rejoint en 2001 la liste portée par le maire Corinne Valls, en tant que citoyenne sans étiquette ; je me reconnaissais complètement dans la politique qu’elle portait. L’année suivante j’ai adhéré au MGC dont les principes et valeurs me ressemblaient, à savoir les valeurs de la République assorties à la Laïcité, la Solidarité et la Démocratie active.

Pouvez-vous nous présenter votre parcours d’élue romainvilloise ?

J’étais sur les listes conduites par Corinne Valls aux élections municipales de 2001 à 2014. Elue en 2001, j’ai été successivement conseillère municipale déléguée à la Jeunesse et à l’Informatique, maire-adjointe à l’Action éducative, à la Coopération décentralisée, aux Solidarités, à la Santé et aux Handicaps. J’ai également été conseillère communautaire d’Est Ensemble et présidente de Romainville Habitat.

Aujourd’hui j’occupe la fonction de maire-adjointe à l’Habitat et à l’Hygiène et je suis membre du bureau et du conseil d’administration de Seine-Saint-Denis Habitat.

Ces différentes expériences, dans des domaines assez divers, m’ont passionnée et me passionnent encore. Je suis fière de travailler pour les habitantes et les habitants de ma commune, de porter avec et pour eux des projets et des politiques publiques ambitieuses. Être élue suppose un investissement personnel important mais c’est un engagement de passion au service de l’intérêt général qui me fait évoluer au quotidien.

Quelles raisons vous ont conduite à vous porter candidate à la présidence du MGC ?

J’ai rejoint le Mouvement en 2002, soit un an après sa création ; à l’époque il s’appelait le Mouvement citoyen communiste (MCC). Depuis, je suis membre du bureau. Autant vous dire que je suis très attachée au MGC. Il y a quelques temps, Jacques Champion, notre président, nous a annoncé vouloir passer la main, dans un souci de renouvellement. Comme je suis persuadée que le MGC peut être très utile aux Romainvilloises et Romainvillois, en particulier dans le contexte social actuel, je me suis portée candidate. Je veux que ce mouvement citoyen de gauche continue à exister, à porter et développer ses valeurs et ses idées dans notre ville et au sein du territoire.

Je tiens ici à remercier Jacques Champion pour tout le travail qu’il a accompli depuis la création du mouvement, auquel il continue de contribuer activement.

Comment s’est passée votre première semaine en tant que présidente du MGC ?

Très bien ! J’ai reçu de nombreux messages de félicitations et d’encouragement qui me motivent d’autant plus à faire vivre le MGC. Il y a eu aussi de la malveillance de la part de quelques-uns, mais la seule chose qui me désole en ce qui les concerne c’est qu’on puisse encore, en 2019, utiliser les arguments qui sont les leurs. J’ai toujours pensé que les femmes devaient prendre part à la vie publique et politique ; il faut croire qu’il y a encore du travail en termes d’égalité et de droits des femmes…

Pour vous répondre, pendant cette première semaine nous avons surtout travaillé à la mise en place du nouveau bureau et réfléchi aux premières actions à mener.

Quelles vont être les thèmes de travail du MGC ces prochaines semaines ?

Les élections européennes d’abord et avant tout, l’enjeu est immense. Nous allons débattre entre nous, échanger avec les habitants et habitantes et les inviter à prendre part à ce vote déterminant. Par ailleurs, nous nous réunirons prochainement pour discuter tous ensemble des axes de réflexions et d’actions à venir dans l’intérêt des Romainvilloises et des Romainvillois.

Romainville, ville de débat et de dialogue

Le mois de février qui vient de s’écouler a été riche en termes de débat et de concertation. Tout d’abord la Ville de Romainville s’est inscrite dans le Grand débat national. Quatre débats se sont déroulés sur des thèmes différents. Ces débats ont été riches en suggestions et en propositions. Vous pouvez consulter les comptes rendus, qui ont été envoyés à la Mission du Grand débat national, sur le site de la Ville.

Nous avons organisé ces débats, ou mis à disposition des salles pour les citoyen·ne·s qui souhaitaient évoquer des thèmes en particulier, alors que les directives nationales étaient très floues. Encore une fois c’était aux collectivités locales de se débrouiller et nous avons pris notre part afi n de permettre aux Romainvilloises et Romainvillois de s’exprimer. Maintenant il est nécessaire que le Gouvernement puise dans cette matière pour répondre aux attentes des Françaises et des Français. J’ai espoir que toutes ces propositions, suggestions ou contributions seront traitées et analysées avec le plus grand sérieux afin que des mesures concrètes et positives soient présentées. Il n’est pas dans l’intérêt du Gouvernement de faire l’impasse de ce débat, ce qui ne ferait que cristalliser les tensions déjà nombreuses.

Ce mois de février s’est également illustré par des pics de pollutions aux particules fines et c’est dans cette actualité que nous avons organisé la concertation sur la Zone à faibles émissions que la Métropole du Grand Paris (MGP) a adopté. Même si nous sommes tou·te·s conscient·e·s de la nécessité de prendre des mesures pour lutter contre la pollution atmosphérique, le calendrier proposé par la MGP pénalise les ménages ayant des faibles revenus. Nous ne pouvons pas réserver les déplacements automobiles à celles et ceux qui en ont les moyens et aujourd’hui les mesures d’accompagnement ne sont pas à la hauteur. Malgré les différentes primes (bonus écologique, prime à la conversion…), un ménage non imposable devrait encore débourser plus de 7 000 € pour un véhicule électrique. L’écologie, pour qu’elle soit comprise, ne doit pas être punitive. Il faut donc trouver les moyens de mieux accompagner les plus fragiles dans cette transition écologique. D’autant plus qu’à Romainville, contrairement aux Lilas et à Pantin, nous n’avons pas de mode de transport lourd pour faciliter les déplacements.

Ces espaces de débat et de dialogue concernent toutes les tranches d’âge. Le Conseil des enfants a tenu sa seconde séance plénière et l’installation du Conseil des jeunes est programmée en mars. C’est notamment à travers ces instances que nous formons nos futur·e·s concitoyen·ne·s à l’intérêt de la chose publique.

Mais faire entendre sa voix, c’est aussi participer en tant que citoyen·ne·s aux différents temps démocratiques. Et c’est en étant inscrit·e sur les listes électorales que vous pouvez le faire. Vous avez jusqu’au 31 mars pour effectuer les démarches et ainsi pouvoir voter aux élections européennes du 26 mai prochain. Les élections européennes sont malheureusement celles qui mobilisent le moins alors que l’Europe agit dans notre quotidien.