Réponse à l’article du Parisien du 7 mars 2020

Réponse de Corinne Valls, Maire, suite à l’article du Parisien du 7 mars 2020.

Depuis quelques années une minorité d’opposants insinue que la ville de Romainville a été vendue aux promoteurs immobiliers et c’est d’ailleurs sous cet angle que l’article du Parisien sur les élections municipales est traité.

Mais les chiffres sont là. Depuis 2001, 4663 logements ont été construits (dont plus de 500 pour le relogement des habitants du quartier Marcel-Cachin), ce qui fait une moyenne de 245 logements par an. Le minimum pour ne pas perdre de population.

Et dans cette même période nous avons investi plus de 336 millions d’euros pour la création ou la réhabilitation d’équipements publics et améliorer le cadre de vie (construction de l’école maternelle Véronique et Florestan, de l’école primaire Hannah-Arendt, du pôle éducatif Maryse-Bastié ; reconstruction des écoles Gabriel-Péri et Paul-Vaillant-Couturier ; extension de la maternelle Charcot et du groupe scolaire Marcel-Cachin ; construction du complexe sportif Colette-Besson et du futur gymnase Bellevue ; reconstruction du Centre municipal de santé et de la Médiathèque ; construction de la Maison de l’enfance, du Pavillon, de la Maison de la philo ; création du parc Simone-Veil et du square du Pavillon ; réhabilitation de la plaine centrale Cachin, du conservatoire, de la place André-Léonet Leonet. Sans oublier le pas de tir des arbalétriers, les terrains synthétiques de Guimier et de Baldit, les deux maisons d’assistantes maternelles, le centre médical des Coudes Cornettes, la rénovation des espaces de proximité et le futur Mandela 2, les 39 kilomètres de rues refaites et la plantation d’arbres, la réfection de la place de la Laïcité en cours et ses arbres, la crèche Aubin…). Nous avons par ailleurs créé de nouveaux services publics (police municipale, Maison de la philo et depuis peu agriculture urbaine).

Et non le futur maire n’aura pas à faire le pied de grue à la Région pour obtenir un lycée d’enseignement général. Les discussions avec la présidente de la Région sont bien avancées (http://www.leparisien.fr/…/trois-nouveaux-lycees-vont-etre-…) et l’emplacement du lycée est réservé au sein de la ZAC de l’Horloge.

Les règles existent déjà concernant les constructions. La charte promoteur en place depuis 2012 stipulent l’information des riverains pour tout projet immobilier et l’utilisation de matériaux pour obtenir le label basse consommation (https://www.ville-romainville.fr/1321-charte-promoteurs.htm)

Non la Ville n’a pas été martyrisée car les sujets Wipelec et Syctom, qui même s’ils ne relèvent pas de compétences municipales, ont été totalement suivis par la Ville. J’ai d’ailleurs, lors de mes vœux, interpellé les candidats sur le sujet de reconstruction du site du Syctom. Des questions économiques ne doivent pas remettre en cause ce projet, fruit de plusieurs mois de concertation, qui prévoit seulement un pré-traitement local sans méthanisation, ni incinération. Il s’agit ici de santé publique, de cadre de vie mais aussi de responsabilité quant au traitement de nos déchets.

Ces critiques de la part des candidats aux élections municipales me conduisent à penser qu’ils méconnaissent notre ville et son histoire récente. Je continue cependant à souhaiter à mon successeur, quel qu’il soit, bonne chance, bonne route et bon courage et notamment le courage politique indispensable pour défendre la ville et ses habitants. Mon seul intérêt est que les Romainvilloises et les Romainvillois soient au centre des futures décisions.

http://www.leparisien.fr/seine-saint-denis-93/municipales-a-romainville-les-promoteurs-immobiliers-dans-le-viseur-des-candidats-a-la-succession-de-corinne-valls-06-03-2020-8274303.php?fbclid=IwAR2xfmF35JFDMxsiMBs-Yjd1N1nCMhJJ1mRkfvxkGRziV1j2NcyG0JFFdpc

 

Déclaration du MGC concernant les élections municipales à Romainville

Le Mouvement de la gauche citoyenne (MGC) et les élu.e.s « personnalité civile » ont pour habitude de s’exprimer lors des élections, qu’elles soient locales, départementales, régionales ou nationales.

Depuis sa création en 2007, le Mouvement de la gauche citoyenne a toujours été présent aux élections municipales et départementales.

Il a remporté sept élections locales de suite et a toujours su convaincre les électrices et les électeurs. Nous avons su, à chaque scrutin, rassembler toutes les personnes se reconnaissant dans notre politique du « vivre Ensemble » basée sur des valeurs fondamentales : liberté, égalité, fraternité, laïcité, solidarité et démocratie active. Ces valeurs ont guidé quotidiennement notre action.

Le maire Corinne Valls et plusieurs de ses colistières et colistiers ont décidé de ne pas se représenter en 2020.

Malheureusement, les autres membres du MGC ne se sont retrouvés dans aucun des projets et propositions des différentes listes qui se sont construites pour ces élections municipales.

Si Romainville est sortie de l’anonymat, si la « belle endormie » s’est éveillée au cours de ces vingt dernières années, si Romainville est et sera au cœur de la Métropole parisienne pour les prochaines décennies du fait de ses politiques publiques et de ses projets innovants et audacieux, nous le devons au maire Corinne Valls et aux élu.e.s du MGC et apparenté.e.s. Ces mêmes élu.e.s qui assumeront entièrement leur responsabilité jusqu’au terme de leur mandat.

D’une façon générale, le Mouvement de la gauche citoyenne est fier d’avoir contribué à faire de Romainville, la ville qu’elle est aujourd’hui, une ville humaine, solidaire, ouverte, innovante et audacieuse.

Le bilan est indéniable.

Pourtant, certains aujourd’hui veulent visiblement l’effacer, l’escamoter voire le réécrire totalement.

Dans ces conditions, le Mouvement de la gauche citoyenne ne donnera pas de consigne de vote pour les élections municipales. Nous souhaitons que les valeurs de gauche, que le MGC a toujours portées, perdurent et fassent barrage à la droite et à toute forme extrémisme.

Les élu.e.s du Mouvement de la gauche citoyenne et apparenté.es : Corinne Valls, Asma Gasri, Jacques Champion, Marie-Jeanne Calsat, Patrice Calsat, Htaya Mohamed, Aida Daoud, Guy Droz, Brigitte Boyer

Merci Madame le Maire

Intervention d’Asma Gasri, Maire-adjointe et Présidente du Mouvement de la Gauche Citoyenne lors du Conseil municipal du 3 février 2020

« Mme le Maire, chers collègues

Une fois n’est pas coutume, je me permets Mme Le Maire de prendre la parole,sans vous en avoir informée en amont,  pour votre dernier Conseil Municipal et je le ferai au nom de notre collègues gaulliste, citoyenne et des élus du Mouvement de la Gauche Citoyenne (MGC).

La semaine dernière, celle des vœux, a été pour vous et pour beaucoup d’entre nous riche en émotion. Nombre de Romainvilloises et Romainvillois vous l’ont exprimé ; sachez que nous ne pouvions finir cette soirée sans rappeler la place que vous avez occupé dans notre ville pendant plus de vingt ans en tant que Maire de la commune.

Cette fonction est riche, diverse, passionnante mais je sais pour avoir été à vos côtés depuis 2001 comme aux côtés de Jacques Champion, le Président de notre groupe, combien cette tâche peut être lourde.

Ce soir, nous voulions surtout rappeler combien vous vous êtes battue au quotidien pour Romainville et ses habitants, rappeler également votre profond attachement au service public et, malgré les difficultés, combien il a fallu de courage politique pour transformer notre ville .

Certains vous ont reproché votre côté -je cite un terme que je n’utilise jamais, excusez moi pour cela  mais je ne fais que le répéter- votre côté « emmerdeuse », j’appellerai plutôt cela de la pugnacité, ce qui a permis de mener à bien tous les projets (et il y en a eu beaucoup), quand bien même il a fallu trop souvent batailler. Je pense aux projets de Renouvellement Urbain, même à la construction d’écoles, d’équipements sportifs et culturels, de la cité maraîchère , au prolongement de la ligne 11 du métro -obtenu de longue haleine- et tant d’autres réalisations que je ne peux citer…

Vous l’avez  dit vous même Mme le Maire, beaucoup a été fait, pour et avec les habitants, grâce y compris à l’implication des agents communaux ; bien sûr, certaines choses sont perfectibles, d’autres réalisations se poursuivront à l’avenir.  Maintenant, place à la suite …

Enfin, je terminerai juste mes propos par ces quelques mots : à mon sens, un Maire se doit d’avoir à minima de l’empathie pour ses administrés. Je sais combien vous aimez les Romainvilloises ,les Romainvillois et bien sûr la ville de Romainville . C’est ce qui vous a motivé tout au long de ces années.

Alors, pour tout ce qui a été accompli, au nom de l’ensemble de nos collègues, je vous dirai simplement MERCI.« 

CM

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Belle et heureuse année 2020

Discours de Corinne Valls, Maire de Romainville, lors de ses vœux aux forces vives le 27 janvier 2020. 

« C’est un réel plaisir pour moi et l’équipe municipale de vous accueillir aujourd’hui pour cette traditionnelle cérémonie des vœux, au Pavillon.

Permettez-moi d’abord de remercier Stéphane Troussel, le Président du Département, qui a, je le sais, toujours plaisir à venir ici à Romainville.

Je remercie aussi Gérard Cosme, président d’Est Ensemble, Daniel Guiraud, notre voisin des Lilas, Vice-président du conseil départemental et Vice-président également de la Métropole.

Je remercie Monsieur le sous-préfet, Madame la Commissaire et les représentants du commissariat, Monsieur le Président de la CAF, et Monsieur Vanetti, inspecteur départemental de l’Éducation Nationale.

Je ne peux citer tout le monde mais je veux vous remercier toutes et tous de votre présence ce soir.

A ces remerciements je vais joindre bien-sûr mes bons vœux pour 2020. Des vœux de santé, de bonheur, de joie, d’épanouissement. Vœux traditionnels auxquels en cette période particulière, vous me permettrez d’ajouter la sérénité et la justice sociale.

C’est un discours bien singulier que je dois faire ce soir. D’abord parce que je n’ai le droit de rien dire, règle électorale oblige – alors même qu’il y aurait tant à dire. Ensuite et surtout parce que c’est le dernier. Mon dernier discours de vœux aux forces vives de Romainville, cette ville qui a occupé une grande partie de ma vie et que j’aime profondément.

Tout le monde sait ici que mon nom ne figurera sur aucune liste aux prochaines élections municipales. Dans deux mois je ne serai plus maire. Aussi, permettez-moi de m’exprimer ce soir en mon nom seul.

Je vais commencer par vous redire merci à toutes et tous. Merci de m’avoir accompagnée, portée, poussée, aidée, entraînée, convaincue, inspirée et même bousculée parfois lorsque c’était sans malveillance et avec sincérité. Vous m’avez donné la force de me battre pour Romainville. Je crois que vous avez joué là votre rôle de citoyennes et de citoyens et de partenaires. Et je crois avoir rempli de mon côté ma fonction de maire.

J’ai travaillé. J’ai beaucoup travaillé. Je l’ai fait avec application, enthousiasme, intégrité et je continuerai comme ça jusqu’au 22 mars. Et – n’en déplaise à certains – je ne rougis pas. Car je crois que notre ville a pris un bon chemin dans cet incertain XXIe siècle. Le chemin que j’ai voulu pour Romainville c’est celui de l’habitat rénové, salubre, celui du développement durable, de la mobilité, de la culture, du développement économique, de l’innovation, du mieux vivre pour le bien-être des habitantes et des habitants. A l’image du Pavillon dans lequel nous nous retrouvons ce soir.

 

Il y a quelques années encore, beaucoup de gens, même habitant l’Ile de France, avaient du mal à situer Romainville sur une carte. Aujourd’hui ce n’est plus le cas. J’ai l’intime conviction que Romainville, et la Seine-Saint-Denis en général, sont et seront au cœur de la Métropole parisienne pour les prochaines décennies à venir. Les politiques publiques, les projets innovants et audacieux et surtout la population de notre département sont le moteur de cette métropole.

Le chemin pour Romainville n’est pas fini, aucun chemin ne l’est jamais vraiment. Bientôt un autre maire (je dis Un autre car à ma connaissance aujourd’hui il n’y a pas de femme candidate à la fonction et évidemment, vous me connaissez, je le regrette) – un autre maire dessinera ce chemin. Tous les candidats déclarés ou leur soutien sont je pense dans la salle et j’ai l’audace de les alerter sur quelques sujets. Ils en feront évidemment ce qu’ils voudront.

D’abord, je veux leur parler du rythme scolaire. Je sais que la remise en cause des 4 jours et demi d’école et des activités périscolaires est tentante pour plusieurs raisons, et notamment budgétaires. Mais la priorité ne doit-elle rester les enfants ? La majorité des chrono-biologistes l’affirment, ils sont plus attentifs le matin, plus disponibles pour l’apprentissage. De plus, leur offrir des activités ludiques et de qualité permet à un nombre non négligeable d’entre eux de s’ouvrir à toutes sortes de disciplines artistiques, scientifiques, philosophiques ou sportives. Je pense que la semaine de 4 jours et demi d’école et les activités périscolaires telles que nous les proposons sont un véritable atout pour la réussite de nos élèves dans leur ensemble. Il faut penser à tous les enfants. Sur ce point, comme sur celui des tarifs de cantine et autres prestations que la Ville applique.

Ensuite, je veux faire part aux candidats de mes inquiétudes concernant le projet de reconstruction du site du Syctom. Suite à la lettre ouverte que j’ai adressé au président du Syctom, ce dernier m’a assuré que même si la décision de différer l’attribution du marché de reconstruction a été prise, le projet débattu et concerté ne serait pas remis en cause ; mais il m’a rappelée au passage que le Syctom devra s’acquitter dès 2021 d’une augmentation de la taxe générale sur les activités polluantes de 30 millions d’euros par an. J’en appelle donc à votre vigilance. Ces questions économiques ne doivent pas remettre en cause ce projet, fruit de plusieurs mois de concertation, qui prévoit seulement un pré-traitement local sans méthanisation, ni incinération. Il s’agit ici de santé publique, de cadre de vie mais aussi de responsabilité quant au traitement de nos déchets.

J’ai aussi des inquiétudes concernant l’ANRU et le projet de rénovation urbaine du quartier Youri-Gagarine.  Et c’est un des dossiers sur lesquels je travaillerai jusqu’au 22 mars.

La qualité de la rénovation urbaine du quartier Marcel-Cachin est unanimement admise. Seules les personnes de mauvaise foi disent que c’était mieux avant. C’est pour cela que je me suis battue pour obtenir l’inscription du quartier Gagarine dans l’ANRU 2. Mais les règles ne sont plus les mêmes et je le regrette.

L’Agence Nationale du renouvellement urbain nous retarde aujourd’hui dans la rénovation de ce quartier en nous imposant des règles qui ne prennent pas en compte les difficultés que nous connaissons. Le territoire d’Est Ensemble concentre 38% de logements sociaux et 20% du total des logements très sociaux de la Métropole du Grand Paris. Et figurez-vous qu’on demande à ce territoire le même effort que les autres dans la reconstruction de logements très sociaux. Alors que l’objectif fondamental de l’ANRU est bien de diversifier l’habitat et de favoriser la mixité fonctionnelle, notamment en Seine-Saint-Denis.

Quant à confier les Programmes de rénovation urbaine aux EPT, c’est à mon avis une erreur évidente puisqu’ils connaissent beaucoup moins bien les quartiers que les Villes et qu’ils n’ont de toute façon pas les moyens de les financer.

Le quartier Youri-Gagarine, que j’ai habité, mérite cette rénovation. Mais il faut qu’elle se fasse avec et pour les habitantes et les habitants du quartier. C’est pour cela que je me suis battue, pour obtenir une dérogation et pouvoir reconstruire des logements sociaux sur site, afin d’y reloger les locataires dont les bâtiments vont être démolis. C’est la moindre des choses me direz-vous, mais les règles administratives de l’ANRU ne le prévoyaient pourtant pas comme ça.

Notre département subit une véritable rupture d’égalité républicaine comme l’a souligné le rapport des parlementaires Kokouendo / Cornut-Gentille et cela ne peut plus durer. Il est temps que l’Etat, à Gagarine à travers l’ANRU et partout où cela est nécessaire, participe et aide les collectivités à transformer les quartiers, à renforcer leur dynamisme, à favoriser l’épanouissement. Les mesures qu’a présenté le Premier ministre en octobre dernier, même si certaines sont louables, sont à mon sens très insuffisantes pour rétablir l’égalité républicaine que notre département réclame à juste titre.

J’ai par ailleurs un gout d’inachevé quand je vois le mille-feuille territorial qui perdure encore. Je n’étonnerai personne en disant que les EPT et la MGP n’apportent pas ce qu’il en était attendu et alourdissent plutôt le fonctionnement des collectivités. Le grand débat national a permis au Président de la République de prendre conscience de l’utilité des maires. Les communes sont la collectivité de proximité, l’institution vers laquelle les gens se tournent naturellement. Celle pour laquelle ils votent directement aussi. Au risque d’en offusquer certains, il serait temps de reconsidérer les choses.

 

Certains trouveront ce dernier discours négatif voire fataliste. N’y voyez aucune amertume, car si j’ai beaucoup aimé être maire de Romainville, je laisse cette fonction sans regrets. Elle m’a apporté – mais elle m’a aussi beaucoup coûté personnellement.

Alors je souhaite à mon successeur, quel qu’il soit, bonne chance, bonne route et bon courage et notamment le courage politique indispensable pour défendre la ville et ses habitants. Et je lui souhaite sincèrement de ne pas être comme moi la cible d’hypocrites, de menteurs et de malveillants. Les élus, les personnages publics en général, ne méritent pas plus que les autres citoyens d’être injustement attaqués publiquement. Je me désole de la tendance au manque de considération pour la chose publique et ses représentants ; et je suis par conséquent admirative pour celles et ceux qui poursuivent cette voie. J’espère que toutes et tous le font pour de nobles raisons.

Et puisque j’en suis là…

Je vais me permettre d’avoir une toute petite pensée… comment la qualifier ? Compatissante, oui compatissante pour celui, ce blogueur, qui depuis plus de 10 ans très régulièrement m’a affublé de tous les maux. Il s’est moqué de mon physique, il m’a affirmé propriétaire d’une entreprise du bâtiment spécialisée en réhabilitation qui, bien sûr, intervenait à tour de bras sur des chantiers de la ville, il s’est même mêlé de ma vie privée. Alors je compatis aujourd’hui, en vous faisant mes adieux. Je suis triste pour lui à la pensée qu’il n’aura plus, d’ici quelques semaines, son bouc-émissaire préféré, la cible de tous ses mensonges, de ses affabulations, de ses haines. Et je compatis aussi avec ceux qui, durant ces mêmes dix ans, l’ont abreuvé d’informations, dans le seul souci de m’atteindre.

A eux donc, et ils se reconnaîtront, je présente mes excuses de ne pouvoir continuer à alimenter leurs travers les plus noirs et malsains.

Mais oublions ceux-là et parlons de ceux qui agissent, qui entreprennent, qui font. Parlons de vous.

A toutes et tous, forces vives, je laisse une ville que j’ai voulue humaine, ouverte, innovante, audacieuse.

Après avoir été la première ville de France à offrir un service public de la philosophie afin de démocratiser le pouvoir de penser le monde et de débattre à son sujet, Romainville deviendra en 2020 la première ville de France à proposer un service public local d’agriculture urbaine. La Cité Maraîchère, qui sera gérée directement par la Ville, donnera accès à des produits sains, de qualité et locaux, aux foyers les plus modestes qui aujourd’hui y renoncent faute de moyens. Comme service public, elle répondra à plusieurs grands enjeux sociaux du territoire : alimentation et donc santé, mais aussi emploi, éducation et lien social. Le projet de la Cité Maraîchère est d’ailleurs cohérent avec les politiques publiques menées à Romainville ces dernières années, que je ne peux énumérées ce soir, les règles électorales me l’interdisant.

Je porte le projet de la Cité Maraîchère avec force depuis plusieurs années et je suis, pour les habitantes et les habitants, heureuse et fière de le voir se concrétiser. Je le laisse entre vos mains à toutes et tous, faites-en bon usage au service des Romainvilloises et des Romanvillois.

D’une façon générale, je suis fière d’avoir contribué à faire de Romainville, la ville qu’elle est aujourd’hui. Tout n’est pas encore concret et des travaux se poursuivent. Mais le métro arrive, le tramway aussi, un nouveau gymnase, entre autres. Alors oui permettez-moi cette affirmation de fierté.

Et je ne suis pas la seule concernée.

Les représentants des associations dynamiques, des entreprises innovantes, des commerces florissants et des différents partenaires de la Ville, ainsi que ses citoyennes et citoyens engagés, peuvent l’être aussi. Elles et ils sont dans la salle, merci à vous, pour Romainville.

Les agents municipaux peuvent l’être également. Je veux d’ailleurs saluer et remercier particulièrement et publiquement, ce soir, celles et ceux qui travaillent au quotidien pour les Romaivilloises et les Romainvillois. Merci à toutes et tous, je mesure le travail que représente la gestion d’une commune et toutes les situations d’urgences auxquelles vous faites face.

Enfin j’espère que les Romainvilloises et les Romainvillois sont comme moi heureux d’habiter, de travailler, de se divertir ou d’agir dans cette ville. Même si tout est évidemment perfectible et que chacun a ses opinions, je crois que la majorité des habitantes et des habitants aiment leur ville. C’est pour moi une grande satisfaction, en tant que maire et je partirai au mois de mars pleine d’espoir pour celle-ci.

Oui vous pouvez toutes et tous en être fiers, tout comme j’ai été extrêmement fière d’en avoir été le Maire pendant plus de 20 ans. Je souhaite à Romainville, comme à vous toutes et tous, le meilleur pour 2020 et les années à venir. »

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Non à la remise en question du projet de reconstruction du centre de traitement des déchets ménagers du Syctom

Lettre ouverte de Corinne Valls, Maire de Romainville, au Président du Syctom suite à la remise en question du projet de reconstruction du centre de traitement des déchets ménagers du Syctom à Romainville / Bobigny

 

Monsieur le Président,

Vous avez décidé de retirer de l’ordre du jour du comité syndical du Syctom, initialement prévu le 17 décembre et reprogrammé le 2 janvier 2020, la délibération concernant le marché de reconstruction du centre de traitement des déchets ménagers de Romainville / Bobigny.

Après de nombreuses sollicitations et questions de ma part suite aux rumeurs qui circulaient, vous avez fini par m’annoncer que ce projet était remis en cause pour de soi-disant raisons économiques et politiques. Je ne peux absolument pas cautionner cette décision qui met aux oubliettes un long et fructueux travail de concertation.

Je tiens à vous rappeler que ce projet de reconstruction du centre de traitement des déchets ménagers est évoqué depuis plus d’une décennie. Et qu’à chaque étape le comité syndical a été saisi et s’est prononcé pour la reconstruction du site.

En effet, dès 2010, les élu.e.s du Conseil municipal de Romainville, convaincu.e.s de la nécessité d’améliorer la gestion des déchets sur le territoire, ont refusé la réalisation du projet de centre de tri-mécano-biologique (TMB) méthanisation présenté par le Syctom et fait connaitre leurs inquiétudes quant à la sécurité des riverains concernant le procédé de TMB.

Après une large mobilisation des élu.e.s et des habitant.e.s, un moratoire a été initié en 2012, ce qui a conduit la Communauté d’agglomération Est Ensemble à adopter le 11 décembre 2012 un avis précisant les conditions d’une acceptation du projet suivi d’un avis du Conseil municipal de Romainville, le 17 décembre 2012, demandant un nouveau projet.

Suite à cette mobilisation des riverain.e.s et des élu.e.s, le 23 janvier 2015 le SYCTOM a pris acte du contexte et a décidé de ne pas poursuivre le projet tout en saisissant la Commission Nationale du Débat Public (CNDP) en décembre 2016 pour engager une concertation. Cette concertation de cinq mois a permis la mise en place d’un comité de suivi et a fait émerger trois hypothèses techniques pour le traitement des ordures ménagères résiduelles sur le site de Romainville / Bobigny :

Hypothèse 1 : « la modernisation du site », qui inclue la réception des bennes d’ordures ménagères résiduelles (OMR) et leur transport par voie fluviale et induit une politique ambitieuse de réduction des déchets menée par Est Ensemble pour atteindre l’objectif « zéro déchet » ;

Hypothèse 2 : « l’optimisation de la logistique urbaine », qui prévoit la réception des bennes d’ordures ménagères, le séchage d’une grande partie des ordures ménagères résiduelles afin d’optimiser leur transfert, la constitution d’un stock tampon pour une partie du flux, et le transfert par voie fluviale ;

Hypothèse 3 : « le traitement partiel », qui comprend la préparation de combustibles solides de récupération (CSR) à partir d’une partie du flux d’ordures ménagères résiduelles séchées, l’implantation d’une chaufferie CSR d’appoint à géothermie et le transfert par voie fluviale des produits séchés non valorisés sur le site.

Avec des élu.e.s, des représentant.e.s des associations locales et le Syctom, nous avons visité le site de Frog Island dans la banlieue londonienne, en décembre 2017 afin d’avoir une vision sur le procédé de séchage des OMR.

Même si certaines associations privilégiaient la solution n°1, les élu.e.s responsables que nous sommes avions répondu que ce projet ne développait aucune ambition concernant le traitement des déchets en continuant à enfouir des OMR toujours plus nombreuses. Il était donc nécessaire d’avoir une vision progressiste en trouvant la meilleure solution permettant la réduction de la masse des déchets à transporter et à traiter.

L’hypothèse 2, qui permet ceci a donc été privilégiée. Le 19 décembre 2017, le Conseil de territoire d’Est Ensemble s’est prononcé pour le projet n°2 assorti de nombreuses prescriptions et le Comité syndical du Syctom du 21 décembre 2017 a adopté ce projet.

Aujourd’hui les rumeurs font état de remettre un incinérateur une fois les élections municipales passées. Vous le savez, Monsieur le Président, j’ai décidé de ne pas me représenter pour un nouveau mandat de maire. Mais croyez bien que je ne suis pas la seule à m’opposer au retour d’un incinérateur et si vous pensez que les candidats aux prochaines élections municipales approuveraient votre démarche ce serait faire offense à tous les habitant.e.s et les acteur.rice.s de notre territoire qui ont travaillé pour porter un projet plus vertueux.

La concertation que nous avons initiée ensemble s’est poursuivie avec la constitution d’un groupe citoyens de 39 personnes qui ont permis de préparer la consultation des entreprises pour la reconstruction du centre avec différentes prescriptions. Vous ne pouvez pas remettre en cause ce travail de concertation. Vous ne pouvez mettre sous le tapis dix ans de mobilisation, de travail et de concertation. Vous ne pouvez pas revenir sur vos engagements en voulant installer de nouveau un incinérateur pour traiter les déchets directement sur ce site se trouvant dans une zone urbaine dense.

Les élections municipales se dérouleront les 15 et 22 mars prochains. Vous avez donc, avant cette date, toute latitude pour convoquer de nouveau un comité syndical afin de valider le projet de reconstruction du centre de traitement des déchets ménagers de Romainville / Bobigny. Projet travaillé, concerté et validé avec et par les habitant.e.s et élu.e.s du territoire.

En espérant que vous reviendrez sur votre décision, je vous prie d’agréer, Monsieur le Président, l’expression de mes sincères salutations.

 

 

Le service public, rempart contre les inégalités

Editorial de Corinne Valls, Maire de Romainville – décembre 2019

Malheureusement je commence une nouvelle fois mon éditorial par un hommage à la victime d’une violence qui gangrène nos quartiers. J’ai en effet une pensée émue pour Kewi, jeune de 15 ans du Pré Saint-Gervais tué le 4 octobre dernier, ainsi que pour sa famille et ses proches.
Il s’agit du troisième mort en un an et cela est plus qu’insupportable et révoltant. Trop souvent nous nous retrouvons seuls face à ces situations alors que nous devrions agir tous ensemble pour enrayer cette escalade de violence.

L’État doit nous donner les moyens d’y répondre. Les annonces du Premier ministre suite au rapport parlementaire Kokouendo / Cornut-Gentil ne sont malheureusement
pas à la hauteur.

Ce rapport pointait les failles de l’action de l’État en matière de police, de justice et d’éducation dans notre département. Même si certaines mesures peuvent être saluées, mais aussi nuancées, – plus de policiers, de greffiers et de magistrats, mais ce n’est au final que le rétablissement de l’égalité républicaine, une prime de fidélisation pour les agent·e·s afin de remédier aux problèmes de recrutements et des crédits supplémentaires pour les établissements de santé – je regrette qu’aucune décision majeure n’ait été proposée pour l’éducation. Dans le monde d’aujourd’hui, et surtout de demain, l’enfant doit avoir des bases solides pour affronter son avenir. Des efforts sont nécessaires en faveur de l’éducation car l’école de la République et elle seule peut corriger les inégalités de départ. L’ascenseur social ne peut fonctionner que si l’on donne les moyens à nos élèves d’être bien formés, pour trouver le chemin de la réussite et de l’épanouissement afin de lutter efficacement contre le décrochage et les inégalités scolaires. Le logement et la mixité sociale et urbaine ont également été oubliés.

Le Premier ministre a reconnu que la Seine-Saint-Denis est un département particulier à bien des égards, dont les besoins appellent des moyens à la hauteur des enjeux qui s’y déroulent. Mais les mesures annoncées ne vont pas effacer quarante ans d’inégalités. Dans notre département, concentré de tous les défis de la société française, défi démographique, social, écologique, la puissance publique a un rôle majeur pour parvenir à tirer tout le monde vers le haut, et à empêcher que les fractures se creusent.

C’est ce que nous faisons au niveau local, en dépit de toutes les difficultés, en proposant et en maintenant un service public local de qualité. Et c’est en ce sens que nous avons tenu à valoriser, à travers le dossier du magazine, l’ensemble des agent·e·s de la Ville qui travaillent au quotidien pour les Romainvilloises et les Romainvillois. Ce service public local est primordial pour faire vivre la solidarité, l’équité, l’égalité et l’intégrité, véritables atouts pour lutter contre les tentations de divisions.

Être agent·e·s du service public, c’est combattre la suprématie du plus fort par celle du plus juste, c’est oublier l’intérêt particulier au profit de l’intérêt général. C’est participer de l’égalité républicaine… alors merci à elles toutes et eux tous.

Défendons notre modèle social le 5 décembre!

Le Mouvement de la gauche citoyenne s’associe aux nombreux syndicats qui appellent à la grève le 5 décembre prochain et invite les Romainvilloises et les Romainvillois à manifester pour demander un système de retraites qui protège.

La réforme des retraites, volontairement floue, que prépare le gouvernement d’Emmanuel Macron nous paraît en effet injuste et inadaptée, propre à aggraver encore la pauvreté et la précarité en France. En effet elle semble avoir été conçue uniquement dans une logique comptable au détriment du niveau des pensions et de la solidarité collective.

Les classes populaires et moyennes subissent déjà de plein fouet les effets de la politique menée par le gouvernement depuis plus de deux ans qui précarise les plus fragiles et renforce les plus privilégiés. Il suffit ! Les économies – même si elles sont nécessaires – ne doivent en aucun cas être supportées uniquement par les plus fragiles économiquement.

Oui, il faut retravailler le régime de retraite en profondeur pour un système plus juste et plus pérenne. Mais aucunement de cette façon !

Nous réaffirmons notre attachement à un système de retraite qui place en son cœur la solidarité par la répartition, qui prend pleinement en compte la pénibilité du travail, qui reconnaît les carrières longues et le droit à une retraite progressive, et qui assure à tou.te.s les retraité.e.s un revenu juste et décent.

Au-delà de la bataille des retraites, nous combattons l’ensemble des inégalités que favorise ce gouvernement à travers ses différentes réformes. De l’assurance-chômage, à la détérioration des services publics ou aux conditions dégradées de vie, d’études ou d’entrée dans la vie active de notre jeunesse, nous dénonçons cette vision de la société qui se résume à la loi du premier de cordée.

Défendons notre modèle social et nos services publics en mettant à contribution les plus riches et les grands pollueurs ! Rétablissons une justice sociale et environnementale en France ! Exigeons des réformes solidaires et de progrès social !

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© OUEST-FRANCE

Construire une offre artistique culturelle et éducative durable

Editorial de Corinne Valls, Maire de Romainville – octobre/novembre 2019

 » Ensemble nous avons inauguré le Pavillon lors d’un moment joyeux et rempli de  surprises. Le Pavillon, nouveau lieu culturel, philosophique, citoyen, associatif et festif de la Ville, a su mettre en valeur la structure du bâtiment historique tout en imaginant un volume transversal et transparent. En effet, nous avons su conserver la façade de notre ancien Palais des fêtes mais également sa structure métallique car à Romainville nous savons mettre en valeur notre patrimoine.

Le Pavillon développera notamment une programmation à destination des familles et des enfants afin de répondre à leur demande en matière d’offre de spectacles de proximité et d’ateliers parents-enfants et c’est donc avec un grand plaisir que nous accueillons l’association Un neuf trois Soleil! qui y développera ses activités. Ce «pôle ressource spectacle vivant et petite enfance» aura désormais son port d’attache à Romainville. Le Pavillon sera également un lieu de vie ouvert qui accueillera des événements conviviaux et qui donnera une grande place aux loisirs et à l’animation locale.

Mais surtout le Pavillon accueille la Maison de la philosophie, véritable centre ressource pour les pratiques philosophiques, qui a désormais pignon sur rue. La Maison de la philo propose à tou·tes les Romainvillois·es de venir explorer les plaisirs de la pensée, par des livres, des histoires, des jeux… Cet espace unique en France propose de découvrir ou redécouvrir des livres de philosophie pour enfants, adolescent·es et adultes, et de s’initier à des nouvelles activités philo, accessibles à tou·te·s.

Avec l’apprentissage de la philosophie dès le plus jeune âge, la Ville fait le pari de l’intelligence collective autant que de l’épanouissement individuel. Et c’est en sens que j’ai convaincu la Préfète à l’égalité des chances et le nouveau Directeur académique des services de l’Éducation nationale d’expérimenter la philosophie sur le temps scolaire. Nous avons l’expérience avec les activités périscolaires, les classes idées mais aussi grâce à notre espace de formation à la philosophie pour enfants et adolescent·es.

Quand il s’agit de construire une offre artistique culturelle et éducative durable nous sommes ouverts à toutes les initiatives, même privées. C’est pourquoi je souhaite la bienvenue à Komunuma, quartier culturel exceptionnel se trouvant dans les anciens laboratoires pharmaceutiques Roussel-Uclaf réhabilités pour l’occasion par la Fondation Fiminco qui souhaite en faire l’un des centres de création artistique majeur du Grand Paris. Un véritable lien sera tissé avec notre territoire et ses habitant·es notamment à travers les écoles grâce aux espaces d’exposition et de médiation.

L’art et la culture sont des éléments constitutifs de la Ville et sont nécessaires à l’épanouissement de chacun en ce qu’ils contribuent au mûrissement de la pensée d’individus libres et souverains. Ces différents partenariats vont favoriser au sein de la Ville ces pratiques nouvelles afin notamment de lutter contre toute forme d’exclusion culturelle. »

Inauguration du Pavillon

Discours de Corinne Valls, Maire de Romainville, pour l’inauguration du Pavillon.

« Depuis que je suis Maire, j’ai eu l’occasion d’inaugurer de nombreux équipements publics. Nous avons d’ailleurs inauguré une nouvelle école primaire à la rentrée. Mais cet équipement que nous appelons maintenant Le Pavillon est une réelle fierté.

Fierté car comme vous pouvez déjà le voir il s’agit d’un très beau bâtiment qui donne indéniablement envie de rentrer et je suis persuadée que l’intérieur vous révélera la même surprise.

Fierté aussi car il s’agissait surtout de valoriser le patrimoine de la ville et c’est une réussite. Nous avons conservé la façade de notre ancien palais des fêtes mais également sa structure métallique. Car oui à Romainville nous savons mettre en valeur notre patrimoine. Il ne faut pas oublier que ce bâtiment n’est autre que le Pavillon de la Pologne présenté à l’exposition universelle de 1937. Et c’est en 1938 que la ville l’acquiert pour les capacités offertes par sa structure métallique afin d’y faire une salle municipale d’éducation physique. Mais la seconde guerre mondiale contredit ces plans. Suite au bombardement du Trianon, les films seront projetés dans le Palais des fêtes jusqu’en 1953 et conservera par la suite sa vocation culturelle et polyvalente. Et il jouera pleinement son rôle en accueillant les divers salons des Arts plastiques, les salons des peintres, les biennales culturelles, les différentes compagnies de théâtres, les fêtes des associations, les spectacles de danses de l’école du sport, les thés dansant, les banquets des retraités-es…. Il recevra de grands personnages comme Haroun Tazieff, des grands chanteurs comme Léo Ferré et Jean Ferrat, ou encore le groupe des Bratsch en l’an 2000.

Aujourd’hui nous avons souhaité donner au Pavillon une vocation pluridisciplinaire pour un faire un nouveau lieu culturel, philosophique, citoyen, associatif et festif.

Et je tiens à remercier les architectes de ce beau projet. Miralles Tagliabue et Elena Nedelcu du cabinet d’architecte Miralles Tagliabue EMBT, Valerian Amalric du cabinet d’architecte ilimelgo mais aussi le personnel des entreprises de construction même si nous avons connu du retard sur ce chantier. Par votre projet vous avez su mettre en valeur la structure du bâtiment historique tout en imaginant un volume transversal et transparent afin d’inviter les habitants à y pénétrer et en permettant une simultanéité d’activités dans les différents lieux. Je remercie également ilimelgo pour les très belles photos prises au cours des travaux dont vous pourrez voir une petite sélection.

Face aux attentes des habitants en matière d’offre artistique, au développement des actions culturelles et l’enrichissement de la programmation de la Ville, il était nécessaire de se doter de moyens supplémen­taires. En effet, la ville manquait d’une salle adaptée aux spectacles, notamment de théâtre. La nouvelle salle de spectacle modulable de 180 places, dotée de gradins rétractables, nous offre davantage de possibi­lités pour satisfaire ces nouvelles exigences. La taille, l’acoustique, la scénographie, la modularité de la salle ont été pensées pour répondre à l’exigence d’une programmation va­riée et de qualité. Avec le Pavillon, la Ville de Romainville impulse donc une nouvelle dynamique culturelle.

Le Pavillon développera également une programmation à destination des familles et des enfants afin de répondre à leur de­mande en matière d’offre de spectacles de proximité et d’ateliers parents-enfants et c’est donc avec un grand plaisir que nous accueillons l’association Un neuf trois Soleil ! qui y développera ses activités. Ce « pôle ressource spectacle vi­vant et petite enfance » aura désormais son port d’attache à Romainville, point de départ d’un rayonnement à l’échelle du département et de la région.

Le Pavillon sera également un lieu de vie ouvert qui accueillera des événements conviviaux et qui donnera une grande place aux loisirs et à l’animation locale, au travers no­tamment de ce foyer destiné à l’accueil du public, d’un lieu convivial doté d’un bar et d’un espace évènementiel avec une salle polyvalente de 500 places qui répondra aux be­soins des habitants en attente d’un espace de loisirs moderne et confortable. Elle accueillera des réunions publiques, des conférences, des restitutions scolaires, des banquets des retraités, des galas de danse…

Mais aussi vous pourrez profiter d’un nouvel espace vert de 600 m² à l’arrière du bâtiment et de jeux pour enfants d’ici la fin de l’année.

Enfin le Pavillon accueille la Maison de la philosophie, une autre fierté de la ville. La Maison de la philo, véritable centre ressource pour les pratiques philosophiques, a désormais pignon sur rue et propose à tous les romainvillois de venir explorer les plaisirs de la pensée, par des livres, des histoires, des jeux, etc. Cet espace unique en France propose de découvrir ou redécouvrir des livres de philosophie pour enfants, adolescents et adultes, et de s’initier à des nouvelles activités philo, accessibles à tous.

Ce Pavillon est donc le vôtre et c’est d’ailleurs pour cela que nous vous avons consulté afin de choisir le nom de ce nouvel équipement public. Vous avez choisi majoritairement Le Pavillon faisant référence à l’histoire de ce lieu.

Je vous invite maintenant à découvrir le Pavillon, véritable espace moderne et modulable conçu pour vous. Un espace de partage, de convivialité et de rencontre à l’image de notre ville. Et je tiens à remercier la compagnie l’Envolée Cirque et l’association l’Opéra de bouche à oreille qui vous accompagneront tout au long de cette visite avant un pot et un grand bal circassien. Car notre ville compte un tissu associatif important et c’est notre rôle de les valoriser et de les accompagner à travers notamment des résidences. »

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Inauguration de l’école Hannah Arendt

Discours de Corinne Valls, Maire de Romainville, pour l’inauguration de l’école primaire Hannah Arendt.

« C’est un plaisir de vous retrouver aujourd’hui, au lendemain de la rentrée scolaire, pour inaugurer cette magnifique école primaire de 11 classes.

Après l’inauguration du groupe scolaire Péri – Paul Vaillant Couturier à la rentrée 2012, le nouveau bâtiment de l’école maternelle Jean Charcot en 2015, l’extension de l‘école Marcel Cachin en 2016, l’inauguration du pôle éducatif Maryse Bastié à la rentrée 2017, la ville prouve ce soir encore qu’elle ne cesse d’investir pour l’éducation des romainvilloises et des romainvillois en améliorant les conditions d’accueil et le confort des élèves. Elle le prouve d’autant plus que cette année un million d’euros est consacré pour des travaux de rénovation et d’entretien de l’ensemble des écoles dont notamment pour des travaux, actuellement en cours, d’agrandissement de l’espace motricité, du pôle périscolaire et de la restauration au sein du groupe scolaire Marcel Cachin. Sans oublier l’effort particulier en matière d’équipements numériques des établissements scolaires. Près de 50 % des classes élémentaires sont dotées de vidéoprojecteurs interactifs avec 18 nouvelles machines installées entre janvier et avril 2019, complétant ainsi les 23 pré-existantes. Cette rentrée scolaire a encore vu l’ouverture de nombreuses classes dans notre ville (12 classes dont 7 à Hannah Arendt) et nous avons donc également créé des postes (7 ETP) pour leur bon fonctionnement.

La livraison de cette école primaire au cœur des bas-pays revêt un caractère symbolique. Elle marque la transformation de ce quartier. Un quartier en pleine mutation qui verra l’ouverture d’une fondation d’art contemporain, du FRAC et du Paddock Paris, un village des marques comprenant près de 100 boutiques, des restaurants et un hôtel en octobre.

La volonté de la municipalité est bien de recréer un véritable quartier multifonctionnel dans le quartier des Bas-pays. En 2022, les Romainvillois·es profiteront donc d’un quartier tout neuf, situé entre le canal de l’Ourcq et la promenade écologique de la Corniche des forts, où ils et elles pourront habiter, travailler et se détendre. [1 000 logements, 200 000 m² de locaux à destination d’entreprises dont une extension pour Biocitech, 30 000 m² de commerces, 1 lycée, de nouveaux espaces publics et des espaces culturels]. La place André Léonet va également faire peau neuve avec un réaménagement et de nouveaux jeux suite à une concertation auprès des habitants afin de proposer, notamment aux enfants âgés de plus de six ans, des équipements de jeux et loisirs adaptés à leurs attentes qui s’inscriront en complément de la cour de la maternelle Hannah Arendt ouverte sur le quartier lors des temps extrascolaires. Sans oublier la transformation du centre de traitement de déchets du Syctom, l’arrivée du Tzen3 et du Lycée d’enseignement général que nous attendons toutes et tous.

Un quartier donc qui se reconstitue et comment mieux le lancer qu’avec une nouvelle école. Je tiens donc à remercier tous les acteurs de ce chantier, architectes, entreprises, ouvriers mais aussi bien sur les services municipaux qui ont participé à la réalisation de cet équipement dans des délais contraints. Je tiens également à remercier les parents d’élève, les enseignants et les enfants, qui ont su être patients lors de cette année de travaux. Cette école accueille pour cette rentrée 113 élèves dans 7 classes et je suis persuadée qu’ils s’approprieront les lieux très rapidement tous comme vous les parents ou les habitants du quartier. Car nous avons voulu faire de cette école un lieu de vie mutualisable avec un dojo, un espace pour les parents et une cour de récréation accessible hors temps scolaire comme je l’évoquai un peu plus tôt.

Comme pour chaque nouveau projet d’équipement scolaire la ville a étroitement associé la communauté éducative, les parents d’élèves et les membres du conseil citoyen dans la définition du projet. Trois réunions publiques et trois groupes de travail ont permis de co-construire un projet ambitieux de la définition des besoins aux objectifs du projet. Dans cette continuité la Ville a lancé une consultation auprès des habitant·e·s afin de choisir le nom de cette nouvelle école et Hannah Arendt a été plébiscité (41% des voix) contribuant à renforcer l’identité de Romainville comme « ville philosophe ».

L’école est un lieu de culture, d’apprentissage, un lieu de vie dans lequel nos élèves doivent se sentir bien. En tant que collectivité locale, notre rôle est donc déterminant aux côtés de l’Education nationale pour contribuer au bien- être des élèves et de la communauté éducative. C’est pour cela que nous faisons un effort très important sur les équipements scolaires mais aussi sur le temps méridien et l’aide à la scolarité. Nous avons à l’égard de notre jeunesse une responsabilité immense, celle de créer les conditions pour favoriser leur épanouissement. C’est pour cette raison que nous avons mis en place des ateliers sur le temps méridien depuis près de 10 ans et que nous poursuivons cette année nos nombreuses activités périscolaires variées, ludiques et enrichissantes proposées par des intervenants qualifiés et de qualité pour contribuer au bien-être de nos élèves et au développement de leur curiosité intellectuelle. Notre nouveau projet éducatif de territoire, ambitieux et créatif, permet à la Ville de proposer un parcours éducatif de qualité autour de l’école et adapté à chaque enfant. Ces activités périscolaires sont gratuites et accessibles sur inscription à tous les enfants scolarisés sur notre territoire. Ainsi, ces activités permettent d’enrichir le capital culturel de tou·te·s les jeunes Romainvillois·es, à égalité et de manière ludique.

Dans le monde d’aujourd’hui, et surtout de demain, l’enfant doit avoir des bases solides pour affronter son avenir, et plus que jamais, nous devons, à tous les niveaux, faire des efforts pour l’école car l’école de la République et elle seule peut corriger les inégalités de départ.

L’éducation ne peut pas être une variable d’ajustement budgétaire mais doit permettre l’émancipation de notre jeunesse. L’ascenseur social, dans notre département, plus que n’importe où ailleurs, doit fonctionner et il ne peut fonctionner que si l’on donne les moyens à nos élèves d’être bien formés, pour trouver le chemin de la réussite et de l’épanouissement afin de lutter efficacement contre le décrochage et les inégalités scolaires. [Cet équipement a été un véritable investissement pour la ville avec un coût de près de 11 millions d’euros.]

Je vous souhaite à toutes et à tous une très belle année scolaire. »

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